22 Mar
  • Par SEVE Emploi
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L’expérience d’un formateur SEVE Emploi

Interview de Xavier BALZAN, Formateur SEVE Emploi

Depuis quand es-tu formateur SEVE Emploi et qu’est ce qui t’a motivé à devenir formateur ?

Après un entretien avec un des associés d’ONC Développement en 2019, j’ai rencontré la Responsable nationale du programme SEVE Emploi, et ma candidature a été validée. J’ai donc suivi la formation de formateurs et j’accompagne des SIAE depuis début 2020 (1ère année d’essaimage du programme).

Après avoir démarré dans la vie active dans de grandes entreprises de services et de formation continue, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale en rachetant des garages automobiles en 2013, à Bordeaux. Mes établissements tournent maintenant de façon autonome, j’ai donc décidé consacrer du temps à dispenser de la formation. C’est à ce moment que j’ai rencontré ONC Développement qui assure la coordination pédagogique du programme SEVE au national.

J’ai eu des expériences de formateur occasionnel et d’auditeur interne dans les entreprises pour lesquelles j’ai travaillé sur ma première partie de carrière. Ce domaine m’a toujours passionné.

J’ai un profil un peu atypique par rapport aux autres formateurs SEVE car je ne suis pas issu de l’IAE. Mais en fait, je faisais de la médiation active côté employeur sans le savoir ! Je milite auprès de mes collègues chefs d’entreprises pour une entreprise plus inclusive.

Par exemple, sur mon garage de Pessac, nous travaillons en lien avec un ESAT, avec l’EPIDE de Bordeaux, avec un CFA dont je suis administrateur, à accueillir tout type de public, et notamment ceux qui sont considérés comme les plus éloignés de l’emploi… Ce sont de belles rencontres.

La formation SEVE Emploi a donc tout son sens pour moi, d’autant plus que j’ai aussi la casquette « Gérant de TPE-PME » et sa vision du recrutement, sur laquelle je m’appuie en formation.

 

Qu’est-ce qui te plaît dans le rôle de formateur SEVE ?

Ce qui m’a marqué au début, c’est le côté entrepreneurial des SIAE : elles sont toujours en train d’innover, d’inventer des projets au service de leur activité et des personnes qu’elles accompagnement. Elles ont donc une grande capacité à conduire un changement profond : l’année dernière on a fait un super bon boulot ! De plus, c’est un milieu que j’apprécie.

En tant que gérant de société, je vois à quel point les entrepreneurs ont intérêt à coopérer avec les SIAE. L’un des enjeux est de redorer l’image de l’IAE, de communiquer positivement sur les salariés en parcours, ils peuvent faire plein de choses, mais il faut juste leur faire une place. Et à l’inverse, c’est aussi pour moi l’occasion de valoriser les petites entreprises qui par moment ne jouissent pas d’une bonne image également.

J’apprécie également la qualité des rencontres et des relations humaines avec tous les interlocuteurs du programme.

Pour terminer, ayant travaillé en organisme de formation notamment comme responsable pédagogique,  je peux témoigner que le niveau académique et de maîtrise opérationnelle d’ONC est excellent. Cela me permet de progresser sur mes propres pratiques et répond à mon besoin de stimulation intellectuelle, dans un climat de confiance réciproque.

J’ajouterai que le réajustement continu permet d’adapter la formation au terrain et de clarifier les rôles au sein du programme.

 

Quels apports/avancées pour les SIAE ?

La formation leur apporte une dimension très réaliste et très opérationnelle. Aucune entité économique ne peut fonctionner isolée, il lui faut se rapprocher des autres (donc des entreprises). Les SIAE gagnent en légitimité vis-à-vis des entreprises, ce qui est l’un des premiers freins en début de formation.

Elles acquièrent aussi une forme d’agilité au niveau de l’organisation.

Ça leur permet d’accéder à une autre dimension de leur travail : elles fonctionnement bien sur leur activité, elles savent qu’elles ont une marge de progrès sur l’emploi. Elles l’acceptent, mettent en place des actions et ça fonctionne !

C’est un gros travail sur les représentations qui permet :

  • une évolution du discours et de l’organisation ;
  • une évolution des sujets abordées au quotidien : on parle d’emploi plutôt que de production et de freins sociaux ;
  • une intégration du principe de valorisation ;
  • un impact à court et moyen terme sur l’emploi durable.